Ces derniers mois, la profession de sage-femme a connu des vagues de mobilisation sans précédent. Libérales, hospitalières, territoriales, étudiantes… nous sommes nombreux.euses pour dénoncer une fois de plus les conditions d’exercice et le manque d’attractivité de notre profession.

Au sein du Collège National des Sages-Femmes de France, nous avons pris part naturellement à ce mouvement de protestation. Depuis plus de vingt ans, nos travaux dédiés à la santé des femmes et de l’enfant contribuent au développement et à la promotion de la recherche en maïeutique et en santé périnatale – notamment nos Recommandations pour la Pratique Clinique (RPC).
Ces travaux ne viennent pas seulement alimenter les savoirs par et pour les sages-femmes. Ils contribuent également à faire émerger des problématiques qui rongent notre profession depuis plusieurs années, à l’instar de notre dernier rapport sur la santé au travail des sages-femmes. Cette voix scientifique, si indispensable, nous voulons la mettre au service de la santé des femmes.

Face à ce constat, nous sommes convaincu.e.s qu’il faut aller plus loin. Plus que jamais, nous devons continuer nos travaux de recherche et approfondir notre réflexion collective. Plus que jamais, nous devons porter une vision qui réponde réellement aux enjeux de santé publique. Cette mobilisation nous amène à vous proposer un congrès engagé, nourri par la recherche en science maïeutique, autour d’un thème résolument tourné vers l’avenir : la Sage-Femme de demain.

Pendant ces Journées Sages-Femmes, nous aurons la chance de bénéficier d’expertises, d’échanger avec des personnalités qui rythment et qui bousculent nos pratiques au quotidien et de rencontrer des partenaires qui innovent et agissent à nos côtés.

Parce que les générations futures ne naîtront pas sans les sages-femmes, la société de demain ne pourra pas se faire sans nous.

Nous avons hâte de vous retrouver dans ce format présentiel. Nous vous attendons nombreux.euse pour faire en sorte que ces journées confortent cette dynamique indispensable à l’évolution de notre profession.

Adrien GANTOIS, Président du CNSF